La mosquée de Djingareyber

Djingareyber, la grande mosquée en langue songhrai, est l’une des plus anciennes mosquées subsahariennes dont la construction initiale remonte au sultan Kankou Moussa, revenu en 1325 du pèlerinage à la Mecque. Cet édifice a été reconstruit et agrandi entre 1570 et 1583 par l’Imam Al Aqib, Cadi de Tombouctou, qui lui ajouta alors toute la partie sud et le mur d’enceinte du cimetière situé à l’ouest. Le minaret central qui domine la ville constitue un des repères le plus visible du paysage urbain de Tombouctou.

La mosquée de Sidi Yahia

Située au sud de la mosquée de Sankoré, elle aurait été construite vers 1400 par le marabout Cheick El Moktar Hamalla dans l’attente d’un saint qui se manifesta quarante ans plus tard en la personne du Chérif Sidi Yahia, qui fut alors désigné comme Imam. La mosquée fait partie de l’ Université de Tombouctou , qui comprend les madrasas de Sidi Yahya, de Djinguereber et de Sankoré. La tombe de Sidi Yayha est située dans la mosquée, d’où la mobilisation de nombreux visiteurs, y compris le savant le plus renommé de Tombouctou, Ahmed Baba.

La mosquée de Sankoré

Bâtie au XIVème siècle, cette mosquée  a été, comme la mosquée de Djingareyber, restaurée par l’Imam Al Aqib entre 1578 et 1582. Il fit démolir le sanctuaire et le reconstruisit en lui donnant les dimensions de la Kaaba de la Mecque. Sankoré rassemble un ensemble de près de cent mille manuscrits datant de la période impériale ouest-africaine. Ils sont pour la plupart écrits en arabe ou en peulh, par des savants originaires de l’ancien empire du Mali et contiennent un savoir didactique notamment dans les domaines de l’astronomie, de la musique et de la botanique. Des manuscrits plus récents couvrent les domaines du droit, des sciences et de l’histoire.